mardi 31 juillet 2012

jour sans soleil


Aujourd'hui, j'apprends qu'il est mort et je me souviens que c'est en lisant la fiche wikipedia de Pacman que j'ai trouvé la citation de Chris Marker  issue de Sans soleil . Je regrette de ne pas lui avoir envoyé une petite lettre pour le remercier et lui montrer le tapacman
Je regrette aussi de ne pas avoir envoyé le haikullage "pays sans chapeau" à Dany Laferrière.
Dans le film d'Emmanuel Mouret qui s'appelle l'art d'aimer, j'ai noté : il vaut mieux avoir des remords que des regrets.

Je me souviens que j'avais écrit à Annie Ernaux quand j'étudiais  La place avec mes étudiants açoriens  et qu'elle m'avait répondu.

lundi 30 juillet 2012

stand by


On les croyait en route , dans le ciel entre là et ici.. Mais nos visiteuses et notre visiteur,  apprend-on de source sûre  sont coincés à Orly jusqu'à demain soir, heure de Paris.
Le soleil, lui est arrivé. Il vous attend.



dimanche 29 juillet 2012

déconature


Hier, à la fête du coco et du pandanus,  il n'y avait pas que les douceurs indonésiennes, il y avait  aussi de jolies nappes en pandanus et des rondelles de pamplemousse qui tournaient au vent...

samedi 28 juillet 2012

sweet Java


Est ce mon intérêt actuel pour le sucré  ou ma gourmandise légendaire mais j'ai découvert un gateau merveilleux  à la fête communale ? Le lapis ( prononcer lapèsse, en indonésien, ça pourrait vouloir dire gateau lard) A. m'a expliqué comment sa grand mère s'y prenait et j'ai trouvé une recette sur internet. Sur la photo, c'est le multicolore.
J'ai aussi trouvé des bonbons coco, des merveilles, des riz gluant caramel , du flan coco, tout ça au stand des Indonésiens de Poindimié. Sur la photo on voit aussi une boulette de manioc.
Du mwata, la spécialité (kanak) de Pouebo (  banane et  coco emballé dans une feuille de bananier.)
Et des dattes confites. On avait entendu parler des palmiers dattiers plantés  à Bourail par les déportés arabes du bagne. C'est bien un pied de dattier de Bourail qui a prospéré sur la côte est.
Je pense qu'avec tout ça,  je devrais trouver  de quoi remplir un bocal pour ma petite confiserie locale.


vendredi 27 juillet 2012

Improbable


comme la rencontre   pacifique d'une sardine  en chocolat de Rochefort  et  d'un motif marquisien  trouvé sur un tapa et décliné à l'infini.

jeudi 26 juillet 2012

motifs d'Océanie


C'est le titre d'un très beau livre que j'ai emprunté au CC Tjibaou. L'auteur, très discret, a reproduit à l'encre et à l'aquarelle d'innombrables objets accompagnés d'une fiche informative. Il n'y a dans le livre aucune information sur  lui. Il semble qu'il travaille à  l'Université de Port Moresby, en Papouasie Nouvelle Guinée. Je sais ce que je demanderai au PN à Noël prochain.


mercredi 25 juillet 2012

Une larme dans l'océan Pacifique


Un matin sur deux, je soigne mon épaule et je m'empiffre de magazines.
Aujourd'hui un article de Science et vie sur les courants marins où j'ai lu qu'une plaque de plastiques comparable à celle du Pacifique Nord est en train de se former dans le Pacifique Sud.
Depuis que le soleil est revenu et que  j'ai repris mon bain quotidien, j'ai décidé de ramasser  les  déchets de plastique  et les canettes en aluminium, un peu, à chaque fois.  Evidemment c'est une larme dans l'océan mais imaginons que chacun le fasse. J'ai aussi décidé d'attaquer encore plus franchement le problème à la source.   En fabriquant ma lessive moi même avec du savon d'Ouvéa. C'est le privilège de ne pas travailler. Anjela  a trouvé un shampoing solide qui ressemble à une savonnette.


Je  me souviens  de l'arrivée du premier hypermarché à Orléans quand j'étais enfant.
Je me souviens  de l'arrivée du premier hypermarché à Lisbonne.
Je me souviens de l'arrivée du premier hypermarché à Ponta Delgada.
Je me souviens de Fenais da Luz où les habitants avaient toujours  jeté  leurs épluchures dans la mer. Quand on s'approchait,  on s'apercevait que la falaise était faite de sacs en plastique.

Je me souviens du temps où les bouteilles en verre étaient consignées.
Je me souviens qu'en République tchèque, les bouteilles de bière étaient consignées, j'espère qu'elles le sont toujours.


mardi 24 juillet 2012

2ème jet

 


 J'ai décollé  tous les billets de banque de Ma petite banque mondiale pour récupérer le papier. La boutique où je l'avais acheté à Paris n'en aura pas  avant septembre...
Cette fois, je n'ai pas oublié  de dessiner l'écorce.

lundi 23 juillet 2012

chevilles de gazelle



Pendant la promenade, Kaori, la gentille chienne qui nous accompagnait a croisé un cochon sauvage et un cerf, animaux introduits  et invasifs qui détruisent la forêt et les cultures. Certains les ont aperçus. J'étais trop concentrée sur l'endroit où poser mes pieds  pour ne pas me tordre la cheville que je n'en ai pas vu la queue d'un ( ni les cornes bois  de l'autre)
La veille, j'avais tenté de faire des cornes de gazelle pour fêter le début du ramadan et le résultat était prometteur. En attendant les pommes kanak, j'ai décidé de faire des cornes de cerfs de Nessadiou ( un lieu à Bourail où les déportés algériens du bagne ont fait souche). 
En cherchant la recette, j'ai appris que la traduction exacte du mot est : cheville de gazelle. 

dimanche 22 juillet 2012

à la recherche des pommes kanak


Hier à Pombei,  j'ai vu l'ancienne pirogue et le Dakota américain qu s'est écrasé pendant la seconde guerre mondiale. Je me souviens qu'une autostoppeuse m'en avait parlé, l'an dernier dans la Koné Tiwaka. Elle m'avait raconté une histoire que j'aurais dû noter. 
J'espérais secrètement trouver les pommes kanak pour ma petite confiserie locale. Mais pas de pommes kanak, juste quelques courbatures et quelques bleus, souvenirs de glissades sur un sentier particulièrement glissant.




samedi 21 juillet 2012

L"heure de partager le magot...


J'ignore pourquoi la photocopieuse a refusé de photocopier les billets de banque belges, coréens et japonais et a accepté de le faire pour les autres ( tout en signalant que le document était un billet de banque, oui la photocopeiuse reconnait les billets de banque)
Pour faire des cadeaux, j'ai décidé de tirer à 12  exemplaires signés et dédicacés  chaque pièce de Ma petite banque mondiale.
Le marchand de photocopies m'a  appris qu'il était interdit de photocopier des billets de banque ( il est aussi interdit d'écrire sur les billets de banque) et qu'à une époque les faussaires utilisaient ce procédé.
Ah la France, la France des photocopies... je crois que je vais en envoyer un exemplaire de la Reine d'Angleterre  à Camille pour lui dire que  j'ai adoré son disque... et  une autre à  Philippe  K pour l'inspiration.

Si j'osais, j'en enverrais un aussi à la Reine d'Angleterre...

vendredi 20 juillet 2012

Nouméa by bus


Karuia Bus a rajouté des lignes de bus et elles ont changé de numéros. Mes photos exposées au centre d'art  jusqu'à la fin du mois d'août sont has been. Je n'ai aucune nouvelle des kataras abandonnés aux arrêts de bus.
 Pendant trois jours, j'ai pris le bus à Nouméa sans poireauter, ni prendre racines, ni sécher sur place, ni faire le pied de grue, ni moisir...la presse exagère toujours. Vive le transport commun.

Source Les Nouvelles Calédoniennes

jeudi 19 juillet 2012

dialogues d'outre monde, nouvelles calédoniennes etc


Le plaisir de rentrer chez  soi après  trois jours d'absence, c'est d'ouvrir sa boite aux lettres et d'avoir du courrier. : une lettre bleue d'Oléron, merci Flo et des jolis bracelets bleus, à mon bras ils se balancent... de Coscha , merci Coscha. Merci aussi à la CAFAT pour ma nouvelle carte et au Centre Tjibaou pour ses jolies cartes postales.
Le plaisir  de rentrer chez soi avec de la lecture : des Nouvelles calédoniennes alléchantes chez un éditeur au joli nom "Vents d'ailleurs ", l'Impossible, trouvé chez le marchand de journaux de l'Anse Vata ( le numéro 2 seulement  ma proposition d'échange ( jusqu'à présent restée lettre morte, les jeunes appellent ça un vent) reste valable pour le N°1, 3 et 4, évidemment si Picasso vous proposait le même deal, vous seriez plus motivés, les kataras et les haikullages, ffffffffff ( soupirs), ça commence à bien faire..
Le plaisir de rentrer, d'avoir vu de belles expositions  par  exemple Dialogues d'Outre Monde,  sous titrée Résonances kanak ... la poésie d'Aimé Césaire et les eaux fortes de Wilfredo Lam, les mots de Paul Wamo et les dessins de Teddy Diaiké ( sur une idée  de Peggy Vergara) et de s'y replonger en lisant le catalogue

mercredi 18 juillet 2012

Downtown


by bus. In red.

in pink. In sad pink.

(Cerisiers en fleurs, une installation de Mutsumi Tsuda au musée de la Ville de Nouméa évoque la présence des Japonais à Nouméa avant la seconde guerre mondiale)

mardi 17 juillet 2012

sur la table ou sur le mur


Les menus haikus, on peut aussi les accrocher sur le mur. Accrocher des assiettes au mur est commun aux maisons riches et aux maisons pauvres. Mais ce ne sont pas les mêmes assiettes.

samedi 14 juillet 2012

ma minute de célébrité entre Voh et Pouembout


Lors de la remise des Prix, je confiais à un écrivain local célèbre que je n'appréciais pas du tout d'être sur la sellette. Il m'a répondu  que je verrai , qu'on y prenait goût et qu'après on adorait. J'ai des doutes. Mais j'avoue que ça m'a plutôt plu de savoir que j'étais dans VKP infos, le magazine de la zone Voh Koné Pouembout où se situe l'usine du Nord en pleine construction. Surtout sous le nom de Christine Cho.( Merci Julie pour l'info et la  photo juste floue comme je les aime, ce que l'image ne montre pas c'est que je suis sur la même page  que Charles Juliet en résidence littéraire  sur l'île et juste au dessus d'un article sur les plantes envahissantes...).
Mais comme Thomas Hollande, on a déformé mes propos.
 Je jure que je n'ai jamais dit que j'étais professeur d'arts plastiques ni que j'écrivais par passion. J'ai dit que j'étais professeur des écoles et qu'à cause de cela les contes m'étaient familiers et que j'étais en disponibilité, ce qui me donnait le temps d'écrire.


Il est dit aussi que j'ai gagné le Pilou des mots en 2009 et ça c'est vrai.  Il fallait écrire un calligramme sur le thème du lagon. Je m'étais même achetée une robe mission (après des jours de réflexion,  je me posais à l'époque de nombreuses questions, est ce que j'ai le droit  de porter une robe mission ? est ce que je peux dessiner des flèches faîtières, des chambranles et des monnaies kanak sans offenser personne ? ) pour aller chercher mon prix à l'aquarium des lagons ( un voyage  pour 2 au Vanuatu). Le jour où je suis allée chercher mon cadeau à l'agence de voyages, l'employée m'a soupçonnée et même accusée d'avoir mis du blanco sur le ticket et d'avoir transformé le 1   en 2. Non mais je vous jure, à mon âge. Il y a vraiment des gens incroyables.  C'était tellement gros que j'avais préféré en rire.
Et j'ai adoré ce voyage au Vanuatu.


J'ai rempli de coquillages et de mots les trous que tes mains avaient laissés sur ma peau. L'eau a tout recouvert.  J'attends le matin où, bravant tes récifs, tu fouilleras sans peur ces menus trésors, ces messages invisibles. Archéologue de toi même, tu inventeras ces petits morceaux de coraux morts, écrivant une langue inconnue, râpeuse, écorchant nos langues étrangères, puzzle de nos vies, échouées, ensevelies que le bleu du lagon pourrait reconstituer.

vendredi 13 juillet 2012

jeudi 12 juillet 2012

et toujours




Là c'est quand Kaora enlace le grand Kaori


Là c'est quand elle prépare son infusion de feuilles. Mais j'ai oublié  de dessiner l'écorce.

mercredi 11 juillet 2012

Dessiner Kaora ( encore)

Avec un réel plaisir.



Là, c'est quand les hommes entendent bruisser les feuilles des kaoris et craquer les bambous.


Là c'est quand Kaora s'endort et que les arbres la protégent avec leurs feuilles





Des nouvelles des danseurs du Wetr   et de Régine Chopinot au Festival d'Avignon via le  Papalagui.

mardi 10 juillet 2012

Dessiner Kaora ( suite)


Là,  c'est quand les hommes se taisent et s'endorment. Sur le rivage.  Ils entendent les feuilles bruisser et les bambous craquer.

lundi 9 juillet 2012

dessiner Kaora




                           



Et le conte complet, on peut toujours le lire ici.

Entendu à la radio via Sylvie Baille



dimanche 8 juillet 2012

Kia ora Kaora


Les dessins des élèves de Fabienne et les encouragements de Claudine  m'ont poussé à ressortir les quatre dessins de Kaora.  Est ce que cette fois j'irai jusqu'au bout ?

Kia Ora veut dire  Salut  en Maori.

samedi 7 juillet 2012

Ma petite confiserie locale


Comment devient - on gourmand ( e) ?  Nait-on gourmand (e) ? Y a t il un gêne de la gourmandise ?
Ce qui est sûr, c'est qu'être gourmand est gênant  dans un monde où la minceur est  un idéal.
Tandis que je réfléchis toujours au Festin de la fin, je me demande si mon livre de chansons d'enfance n'est pas à l'origine de mon pêché numéro 1 ? Et en particulier, la chanson Dame Tartine. Je passais des heures à regarder  la double page de mon grand livre bleu.
Je me souviens de mon parrain qui était un gourmand notoire et qui prononçait des mots énigmatiques mais emplis de promesses  comme "vacherin" ou "omelette norvégienne" . Je ne voyais pas du tout ce que ça pouvait être mais ça me faisait rêver. Je ne vois d'ailleurs toujours pas très bien.

Souvent le nom de la " gourmandise " ( car le mot désigne à la fois le pêché, le penchant et l'aliment convoité) vaut largement la gourmandise elle même.  Et savourer le mot est moins préjudiciable à  la ligne. Encore que quelqu'un m'a dit que saliver devant un gâteau est pire que de manger le gâteau en terme de prise de poids, j'y crois pas trop.
De même les bocaux des marchands de bonbons de notre enfance en mettaient plein la vue et sans doute moins  plein le gosier...


Je trouvais beaux les coquillages  remplis de caramel coloré vendus à la boulangerie  qu'on suçait mais décevants au goût et super irritant au coin de la bouche.
Un mercredi après midi,  j'entrepris de remplir de caramel ma collection de coquillages.  
Transgressant un interdit et  prenant le risque d'endommager la plaque de cuisson en inox à laquelle mon père tenait beaucoup, je ne réussis qu'à me brûler copieusement les mains en versant  le caramel brûlant dans les coques, les lavagnons et les petoncles collectés l'été à la plage d'Aytré.

Je me souviens que  certains mots de la chanson  Dame Tartine ( croquets, échaudés ...) étaient des énigmes . Je me souviens du début. Je me souviens que l'idée d'épouser un homme coiffé d'un fromage blanc même beau m semblait une idée bien étrange.

Il était un' dame Tartine
Dans un beau palais de beurr' frais
La muraille était de praline,
Le parquet était de croquets,
La chambre à coucher
De crème de lait,
Le lit de biscuits,
Les rideaux d'anis.





Dans ma petite confiserie locale, il y aurait du Belaï sucré, du petit pain métisse et des pommes d'amour kanak. 
Le Belaï est un mélange de coquillages et de morceaux de coraux qui s'échouent plusieurs fois par an sur les plages du centre de l'île d'Ouvéa  ( Iaai en langue ) et que l'on  récolte.
" on s'en sert pour faire joli et propre dans les unjaé, les vérandas de chez nous ou dans les cases qui n'ont pas de dalle en ciment. Parfois c'est toute la  cour des maisons, les chemins de circulation  ou les jardinières" explique Tehui Troncadjo. ( source les Nouvelles Calédoniennes du 2 juillet 2012)
Les pommes kanak sont des petits fruits dont le goût évoque un peu la pomme et c'est la saison mais ce n'est pas facile à trouver.  C'est aussi le titre en anglais d"un livre de nouvelles  de Dewé Gorodé dont le nouveau roman est dans le bateau entre là bas et ici. On l'attend pour la fin du mois.
Dans mon enfance, la pomme d'amour était une gourmandise convoitée mais interdite je ne sais pas pourquoi on n'y avait pas droit.

vendredi 6 juillet 2012

sur nos épaules

J'ai une liste d'exercices à faire pour  m'auto rééduquer l'épaule gauche. Le premier exercice s'appelle Le Miroir. Le second le cowboy.

Tu as porté quelque chose de lourd ? m'a t elle demandé.

 J'ai réfléchi. Pas spécialement.

En y réfléchissant bien, nous portons sur nos épaules des choses bien trop  lourdes pour nous.

Pourtant on disait que  la natation m'avait fait des épaules de déménageur.

Rien de telle qu'une jolie lettre pour se mettre du baume à l"épaule.  Je ne peux résister à la partager avec vous.

 On a beaucoup aimé le tableau que tu nous a offert. l’enfant qui lit et rêve de la mer, de bateaux et de voyages. Cela nous a donné envie de faire nous aussi la même chose. on a fait des tableaux différents. Chacun de nos personnages lit et rêve à quelque chose...On te remercie et on t’envoie des photos. ça nous a vraiment plu et on en a fait plein d’autres avec d’autres matières. on a adoré ça.


Enora, Lylian, Drice, Ayah, Mila,Cristiano, Jeanne, Dilara, Dylan, Alphéna, Altun, Erwan, Théo, Alexis, Ranya, Elouan, Hakan, Riyad, Léo, Eloïse, Ozan et Luna


En vérité, il ne s'agit pas exactement d'un tableau mais d'une illustration envoyée à un concours  mais que les organisateurs ne sont jamais allés chercher à la Poste restante où il  était  demandé de l'envoyer.


Et  finalement c'est très bien comme ça.

mercredi 4 juillet 2012

destins brisés, destin commun


Il y a 120 ans, les premiers travailleurs japonais  sous contrat débarquaient dans le port de Thio pour travailler dans les mines. Beaucoup sont restés  en Nouvelle Calédonie et ont fondé des familles.
En 1941, tous les hommes japonais ont été internés à Nouville puis envoyés dans des camps en Australie. A la fin de la guerre, ils ont été renvoyés au Japon. La plupart n'ont jamais revu leurs femmes et leurs enfants en Nouvelle Calédonie.

Il y a aujourd'hui 10 000 calédoniens qui ont un ancêtre japonais.

C'est cette histoire que raconte  Mutsumi Tsuda dans son livre âmes errantes, le destin brisé des émigrants d'Okinawa en Nouvelle Calédonie et en particulier l'histoire  d'un de ces hommes,  Denzo Higa.


Sur la couverture du livre, ce qu'on croit être  au premier abord des fleurs de cerisiers   sont en fait les tampons  utilisés par des travailleurs  japonais de la SLN ( société le Nickel)

Hier soir, une fois de plus, la médiathèque de Poindimié où était présenté le livre était un vrai lieu du Destin Commun.

( aux éditions madrépores)


mardi 3 juillet 2012

sketchbook project ( acte 3)

 Je me demande ce que j'aime dans le sketchbook project. 



C'est un peu étrange. Il faut acheter son sketchbook, le remplir et le renvoyer . Ensuite il voyage avec des milliers d'autres dans des villes des Etats Unis, pour le premier et aussi en Australie pour le second. 
C'est un exercice avec des contraintes, le renvoyer avant une date précise et surtout ne pas le conserver, s'en défaire. Et c'est ce que je préfère. Me défaire de ce que je fais. Sans les questions insolubles pour moi du donner et du vendre. Là c'est même le contraire, il faut payer son sketchbook.
De temps en temps, on reçoit un message comme quoi quelqu'un a lu votre sketchbook. Pas plus.

Mon premier sketchbook était en français. Il s'agissait de haikus découpés dans le journal. A haiku a night et devait beaucoup aux bambous gravés kanak.
Mon second était un poème en anglais  I remember you dont les illustrations s'inspiraient des   tapas océaniens.
On peut les feuilleter ICI

Ce qui est bien aussi c'est de le recevoir dans sa boite à lettres.

lundi 2 juillet 2012

à un fil

Elle dit qu'elle inventorie les dédicaces que je lui ai faites. Et ça me toucheJe sais qu'il y a dans la bibliothèque à Rochefort des livres que j'ai achetés pour elle et que je n'ai jamais envoyés. Je sais qu'il y a aussi des lettres et des paquets qui ne sont jamais arrivés.


Je me souviens très bien de notre première rencontre à Rio. (Les rencontres tiennent parfois à un fil.)


Si le jour de mon départ pour le Brésil, je n'avais pas lu Libération, si je n'avais pas lu  un article  signé  par Michel M., si la journaliste ne m'avait pas donné le numéro de téléphone de Michel M. s'il n'était pas venu nous chercher à l'aéroport, s'il ne nous avait pas  accueillis chez lui à Copacabana...


"Je donne des cours de français à une fille qui part faire ses études aux Beaux arts de Rennes à la rentrée, ce serait bien que tu la rencontres."


Merci Michel M.

dimanche 1 juillet 2012

La possibilité d'un échange

J'offre un haiku-llage ou un katara à qui m'enverra l'Impossible. N°1 N°2 N°3 N°4 ou N°5. 
(ou autre chose pour ceux et celles qui ont déjà un haiku-llage et un katara.)




un katara est un masque en général noir et blanc ( Le mot est emprunté à la langue xaracuu).
un haiku-llage est un haiku dans un collage.


Par exemple :