mercredi 31 août 2011

Pacific ocean free market



Ici pas de magasin  où acheter des toiles et des couleurs à moins de faire 5 heures de route mais l'océan pacifique est généreux.

Ici   une oeuvre signée par l'océan Pacifique à  Poum , j'ai juste rajouté quelques couleurs.

mardi 30 août 2011

Pakkuman


Lu dans Wikipédia


Le changement de nom de Puck Man à Pac-Man répond au souci d’éviter que des plaisantins grattent la boucle du P pour en faire un F, ce qui aurait constitué une obscénité relativement mal vue.






 « L’indépassable philosophie de notre temps est contenue dans le Pac-Man : peut-être parce qu’il offre la plus parfaite métaphore graphique de la condition humaine. Il représente à leur juste dose les rapports de forces entre l’individu et l’environnement, et il nous annonce sobrement que s’il y a quelque honneur à livrer le plus grand nombre d’assauts victorieux, au bout du compte, ça finit toujours mal ». Sans soleil, Chris Marker



lundi 29 août 2011

Sumi-é


en français lavis . Il est des surprises parfois : un atelier de dessin à l'encre de chine à la médiathèque de Poindimié. (En 2012, ce sera le 120ème anniversaire de l'arrivée des premiers travailleurs japonais en Nouvelle Calédonie)

dimanche 28 août 2011

permanent vacation

vaquer
v.i. vaquer (du lat. vacare, être vide) 
Cesser pour un temps ses fonctions.
v.t. ind.  [à]. 
Consacrer son temps à; s'appliquer à, s'occuper de.


Je vaque et je vaque à. Sans grand succès. Je mets  en veilleuse le premier thème ( que la lumière soit) et je cale sur le second ( Game over) ( I l y a une deuxième exposition au centre d'art)  Vous avez une idée ?

En attendant l'inspiration, je fabrique des cartes postales pour répondre à mon courrier de ministre du bleu outremer  ( et des mers du sud). (J'ai adoré vos lettres avec leurs bonnes et leurs moins bonnes nouvelles)

samedi 27 août 2011

Que la lumière soit...(suite)

Impossible de trouver dans les magasins du village une guirlande de Noël. J'ai piqué celle de A. en attendant que le Père Noël m'en ramène une. Peut être un peu facile mais bon  je n'ai pas pu résisté.


jeudi 25 août 2011

Que la lumière soit...


C'est le thème d'une exposition qui aura lieu en fin d'année au Centre d'art, à Nouméa.  Ayant un problème de longue date avec l'électricité, je me sens incapable de construire une structure lumineuse bien que je rêve de haikus en  néon...

Donc, imaginez une  petite natte carrée achetée au marché de Canala ( mais qui resta hélas unique)  où est inscrit un puits de lumière ( soleil ? lune ? étoiles ? fée électricité ?), sur du bleu ( ciel ? océan ?) au dessus duquel tourne un mobile végétal  ( graines et morceaux de bois flottés ramassés sur la plage de Tieti) décroché de la terrasse.  On devine le mot : Ainsi . ( Ainsi il y eut un matin). Première idée.





L'autre idée est un tableau  à poser contre un mur. Une  faible lumière  éclaire la bulle noire qui s'échappe de la maison sombre.  Enfin voyez vous mêmes...




mercredi 24 août 2011

papier de bananier

Le tronc de bananier n'était pas facile à mixer mais il est encore plus difficile de  faire sécher les galettes de fibres compressées avec les pluies incessantes de ces trois derniers jours et nuits. Cependant cela vaut la peine de patienter. Je n'avais plus fait de papier depuis celui qui était fait avec les  punitions des élèves de CE2 CM1.
Après les bourrasques qui ont fait tomber les bananiers, il y a de  la matière première. Et si je faisais mes cartes de voeux 2012 en bananier ?



dimanche 21 août 2011

by land, by air, by sea



bylandbyairbysea






Ecrire à la postière d'une des plus petites postes de l'Etat de NY menacée de fermeture, c'est un projet pour mon dimanche : more mail than e-mail  et vive le snail mail
( et merci anne marie pour  l'Algarve et marie pour les  jardins extraordinaires et sophie(s) pour vos trésors et martine pour The postcard of the year decade et virginie et naëlle pour la tempête bretonne et valérie et sandra pour les belles siciliennes etc etc    fill my mailbox  forever)



samedi 20 août 2011

plein emploi d'eux mêmes et du monde





Il me tend une feuille. Il y est question de Bartleby, le personnage de Melville ( un modèle ?), du Facteur Cheval, mon grand père adoptif et de Kurt Schwitters, mon artiste préféré.

"l'espace de ce temps à la fois très occupé et très libre par lequel les hommes se dégagent de la sphère productive pour déboucher sur l'utopie active d'une sorte de plein emploi d'eux mêmes et du monde.
"Plein emploi" dont l'art, à condition qu'on le considère lui aussi de plain-pied, c'est à dire hors du "monde de l'art" est sans doute l'exposant le plus vif et le plus répandu, mais qui existe aussi tout autrement  comme en une friche qui serait aussi une réserve, utopie qui commence et recommence à chaque accroc dans le tissu tramé des travaux et des jours :

à même un chemin de campagne, comme ce chemin près de Hauterives où un jour une pierre ( "une pierre molasse, travaillée par les eaux et par la force des temps" surgit pour imposer au facteur Cheval ce qui devint dès lors pour lui le but exclusif de son existence, sa voie de sauvetage, de sortie et de réintégration,

à même les rues des villes aussi bien - et le facteur allongeant sa tournée et traînant le pas serait ici Kurt Schwitters qui lui aussi, par delà ses collages et ce qu'ils sauvaient du monde, en vint à édifier autour de lui, avec le Merzbau, son propre " palais idéal", construction-coquille enrobant l'atelier et formant et formant un réseau serré de curios, de fragments et d'objets chargés, tous soustraits à leur passé servile comme à leur rejet




Jean Christophe Bailly  dans Vacarme ( pour lire le reste)

C'est exactement ça.



Sur la cheminée de la rue Clémot, à moins que je ne les aie rangées dans  la vitrine en face, il y a des pierres ( molasses ?)  que j'ai ramassées sur le chemin du cimetière de Hauterives.  Comment vérifier ?





vendredi 19 août 2011

pêche miraculeuse

Je scie des bambous qui se sont échoués au pied de la maison pour les graver, je scie les troncs des bananiers  du jardin que le vent a déracinés ( L m'a expliqué que je peux en faire du papier, j'essaie),  je continue le voyage avec Paul Theroux ( Je suis  aux Samoa et Robert Louis Stevenson s'est joint à nous), je teins mon tapa salomonais avec  du safran sauvage ( en fait du curcuma) que j'ai acheté au marché. Je cherche, je tâtonne, je fais et je défais.

Devant la maison, ça fait trois jours qu'un gigantesque banc de sardines remonte la rivière à marée basse pour la plus grande joie des pêcheurs à l'épervier. Sur le pont, les badauds dont je fais partie à chaque traversée se penchent et soupirent en les regardant : ça, c'est bon en friture.


En attendant le retour de l'appareil photo, je  regarde en arrière. Ici la rivière de la pêche miraculeuse.

mercredi 17 août 2011

puzzle de nos vies




De loin, ça semblait l'endroit idéal pour  étendre son paréo et piqueniquer. Il suffisait de traverser le platier à marée basse et de ne pas se laisser surprendre par la marée montante.  De slalomer entre les étoiles rouges et brunes et les holothuries poilues.
A l'arrivée, difficile de trouver un endroit pour s'asseoir. Le squelette du corail mort n'est pas une pelouse anglaise et les palétuviers ne se laissent pas facilement approcher.  Par contre il y avait de quoi écrire des poèmes d'amour et des alphabets imaginaires.


... Archéologue de toi même, tu inventeras ces petits morceaux de coraux morts,
écrivant une langue inconnue, râpeuse, écorchant nos langues étrangères,
puzzle de nos vies
échouées , ensevelies
que le bleu du lagon pourrait reconstituer.

lundi 15 août 2011

fill my mailbox

pétroglyphes de Napoemien


J'a reçu des tas de lettres  et de paquets dans ma boîte mais toujours pas de irish postcard :  des feuilles jaunes qui me racontent les châteaux de la Loire, un catchdreamer  en fils d'or et des cartes postales de Londres avant la tempête et de Berlin avant l'anniversaire, un magnifique sac handmade qui donne envie d'avoir une machine à coudre. Je sais ce qu'il me reste à faire.

pétroglyphes de Napoémien





jeudi 11 août 2011

burning

Quelqu'un a dit :
Vous devriez utiliser plus le feu.


Il a raison.

Et si j'avais un appareil photo ( celle qui me prête le sien est partie là-bas) ...  j'irais à la  burning house

mercredi 10 août 2011

fifty


Vous me copierez cinquante fois : je suis une artiste.

 Et vous nous ferez parvenir au plus vite un extrait de casier judiciaire. Non mais.

mardi 9 août 2011

the solomon blue letters

J'attends désespérément  que ma boîte aux lettres se remplisse. Je ferais mieux de commencer par répondre aux lettres que j'ai déjà reçues.


Les boîtes de thon salomonais qu'on trouve au Discount  font de magnifiques paquets poste.

lundi 8 août 2011

Où irais-je ?

(Kavoo) met ses deux mains sur la tête. Elle lance un morceau de bambou. (...)
Elle place le morceau de bambou en disant  : où irais je ? C'est lui le morceau de bambou qui montrera où aller. Le morceau de bambou dit : tu iras ici

MJ Dubois, textes de Belep, enregistrés de juillet à novembre 1972. ( lu dans le catalogue "Entrevues sur bambous kanak de Genève à Nouméa")



Je crois que j'ai enfin trouvé des morceaux de bambous  non  peuplés d'insectes xylophages...  

dimanche 7 août 2011

The coral suite ( the end)



Hier, au Vanuatu ( avec Paul Théroux) mais il y a 20 ans, alors que la guerre du Golfe est sur le point de commencer. Aujourd'hui à Fidji. On comprend en lisant "les îles heureuses d'Océanie" pourquoi il est quasi impossible de trouver  le livre en Australie. P T les habille pour l'hiver austral qui fait rage. ( on frôle les 13 degrés le matin, c'est fou comme même un Zoreille peut devenir frileux.) Dommage qu'il évite soigneusement la Calédonie.

The Coral suite is over. Fresh from the oven. On peut en trouver quelques exemplaires dans le Magasin.

Prochain projet : retour au bambou gravé ( et peint et collé)

vendredi 5 août 2011

Les étoiles toujours ( lectures)

" C'est dans les Trobriand que j'ai réalisé que le Pacifique  était un univers, pas simplement un océan.
Les étoiles emplissaient le ciel, au dessus de nous, et se réfléchissaient dans la mer, se mêlant au scintillement phosphorescent de la vague d'écume soulevée par la proue. Lorsque je plongeai ma rame dans l'océan, la mer vibrait d'une vie secrète. Nous nous hâtions. Aucune lumière ne brillait sur le rivage.  On se serait cru sur un vieux navire spatial disloqué.
Cette image me revint souvent  au cours de mon voyage dans le Pacifique. : celle d'un océan  aussi vaste que le cosmos sur lequel nous voguions d'une étoile à l'autre à bord de notre pirogue, les archipels étaient nos galaxies, les îles des étoiles isolées dans une immense obscurité liquide, et cette traversée un lent voyage interstellaire dans la nuit translucide."


Je fais du kayak dans les Trobriand avec Paul Theroux  qui marche sur les traces de Malinowski. Demain  aux îles Salomon. ( The happy isles of Oceania : paddling the Pacific)

Et Janet Frame, toujours

jeudi 4 août 2011

Bichos do mar


Dans le grand Nord d'ici,  sur le platier, slalomer entre les étoiles et les holothuries. On dit aussi biches de mer, bêches de mer,  trepang ou concombres de mer.
Biches de mer, du portugais bicho do mar qui aurait donné bichelamar ( bislama) la langue parlée au Vanuatu ( Mi lavem toktok bislama toumas)

mercredi 3 août 2011

a(i)mer



 Ce ne sont pas les pamplemousses de Poum  bien alignés sous leur parasol que j'ai mis dans ma bassine  à confiture mais ceux de Païta  offerts par Ledji . Amis de l'amer, vous allez vous régaler.
La poésie n'est jamais loin.


mardi 2 août 2011

Un café à Voh





C'était le 14 juillet, sur la Côte Ouest. Le tout nouveau écomusée du café de Voh était  miraculeusement ouvert et a accueilli  chaleureusement notre piquenique. Le café était délicieux.




Nous n'avions pas dormi chez De Gaulle ni même chez Napoléon ( Il y a un gîte à Poingam tenu par un M. Napoléon) mais au paradis, au milieu des étoiles : croix du Sud au ciel et asteroidae en mer.
C'était les vacances et nous avions de la visite.