dimanche 31 juillet 2011

mobiles immobilisés ( suite)


Fixer trois mobiles. Planter trois pieds de chouchoutes ou même poser sur le sol une chouchoute germée. Observer. Un combat presque immobile.


vendredi 29 juillet 2011

Dans le brouillard


C'était la dernière traversée. Au soleil du début de semaine a succédé le brouillard.
J'essaie de me rappeler la légende  du brouillard que m'a raconté E. que j'ai pris "en pouce" au milieu de la chaîne il y a deux jours . En vain. Je devais être fatiguée mais je n'arrive pas à démêler l'histoire de l'avion américain au sommet de la montagne dont on voit encore les ailes, la pirogue  des vieux qui n'a jamais pris la mer  et qui est restée sur la crête  et la légende du brouillard.  Je me souviens quand même qu'elle m'a dit que le païci, la langue de Poindimié est plus facile à apprendre que celle de Touho le cemuhi.
R. qui faisait du pouce ce matin sous la pluie battante pour aller faire des "emplettes" à la ville me l'a confirmé : le païci, il n'y a pas plus facile.  Elle, sa langue c'est le xaracuu, la langue de Canala. Une langue sans virages, qui va  tout droit, directement sans monter et descendre comme les langues de par ici.

Est ce que c'est l'isolement qui rend les femmes de la chaîne aussi bavardes ?   Je vais regretter leur compagnie et leurs histoires.

C'était le dernier jour au lycée.

mercredi 27 juillet 2011

traversée

Tous les jours de cette semaine, je fais des aller- retour entre la côte est et la côte ouest. Je traverse l'île quand le jour se lève, les fonds de vallées sont nappés de brouillard. Je traverse l'île dans l'autre sens juste avant  le coucher du soleil . Entre les deux traversées, je rêve. En bonne compagnie.

vendredi 22 juillet 2011

Balade

5 septembre : Après le dîner j'allai à terre avec deux canots armés et j'emmenai un des naturels qui s'était attaché à moi. Nous débarquâmes sur une grève de sable devant un grand nombre de naturels qui s'étaient rassemblés dans la seule intention de nous voir car beaucoup d'entre eux n'avaient pas même un bâton à la main et nous fûmes reçus avec une parfaite courtoisie, et avec une surprise naturelle à des insulaires  qui sont en présence de quelque chose d'aussi nouveau que nous étions pour eux.
 James Cook  Relations de voyage autour du monde 





Sur le chemin de Poum et du paradis de Poingam, il y a Balade, le lieu où James Cook posa le pied,  sur cette terre qu'il appela New Caledonia,  l'équivalent de Port Résolution à Tanna ( Vanuatu), Cook's bay dans la presqu'île de Coromandel (NZ) ou de Botany Bay  à Sydney où est construit l'aéroport. Nous commençons à avoir une jolie collection de pieds de James Cook...

B. qui est en sixième  et qui écoute bien en classe m'explique que le capitaine Cook ne planta pas son drapeau à Balade. On peut imaginer  qu'il l'ait fait. On peut aussi imaginer que personne n'ait planté aucun drapeau.
J'ai repensé au cottage des parents Cook  transporté à Melbourne et à Mme Cook, sujet de réflexion de l'artiste néo zélandaise Christine Hellyar

mardi 12 juillet 2011

...

Partie dans le Grand Nord. stop. Plus d'images. stop. appareil photo cassé.

Mais je continue à plonger dans les coraux et à ramasser des trésors sur les plages.  Je pense à vous. A bientôt...

dimanche 3 juillet 2011

dimanche (nos yeux vont jusqu'au soleil)


V  exhume une petite peinture de 1986 qui s'appelle : nos yeux vont jusqu'au soleil.
Peint  si je me souviens  bien dans la pièce vide au rez de chaussée  de la maison de L à Brixton ( le squat de Brixton)
au retour du Brésil. La phrase était de Blaise Cendrars, enthousiaste à son arrivée au Brésil.



C'est le paradis terrestre ! Une magnificence.
Le Tropique.
Les plus beaux paysages du monde. Les plus colorés.
Tout est monté d'un cran.
Enfin nos yeux vont jusqu'au soleil !
Le simple fait d'exister est un véritable bonheur...
C' est une révélation,
le Paradis !
La mer est indigo, le ciel bleu, le bleu perroquet, avec matin ou soir, des nuages qui fusent , s'effondrent, se fendent, se cassent, se vident.
La lumière est si intense qu'elle fait peur aux peintres :
de la couleur dégoulinante qui fait des tâches d'huile avant de pulvériser dans l'atmosphère rayonnante, les feux du crépuscule, les feux de l'aube...
La Création !"

Blaise Cendrars


samedi 2 juillet 2011

to you


Prétextant l'arrivée imminente de visiteurs , j'ai descendu mon bureau au jardin. De mon poste de travail, je peux observer à mon aise la progression des feuilles de chouchoutes dans leur  projet d' immobilisation du mobile.