lundi 31 janvier 2011

comment se dire ?


Quand on a beaucoup parlé, ri, souri, mangé et bu, on a envie de se taire et de savourer, de rester au chaud.
Je finis un livre que j'ai beaucoup aimé  au titre de circonstance : comment se dire adieu. de Laurie Colwin aux (excellentes) éditions Autrement mais je mets directement dans ma valise les livres aux titres de circonstance PartirLa ballade de l'impossible ... et un roman  qui parle des hommes. Et des femmes. De celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut être. ( et la confiture de figues, ça c'est toujours de circonstance, c'est ma madeleine et bien d'autres choses encore...) que j'ai reçus en cadeaux. Je suis trop gâtée. Et j'aime ça.
J'ai vu  le film de Mike Leigh au titre également de circonstance : Another year.
Je regarde avec effroi  le carton vert (?) où j'ai écrit la liste des choses à faire avant de reprendre l'avion.
J'ai froid.
Bientôt j'aurais trop chaud.

vendredi 28 janvier 2011

Calder, Balzac et moi


 Oui, j'aime Calder surtout les mobiles mais pendant les semaines qui viennent de s'écouler il ne m'a été permis  de photographier que  des stabiles : au bord du Grand Canal ou devant la gare de Grenoble. Calder a fabriqué une tête de lit à Peggy Guggenheim,  c'est l'avantage d'être milliardaire. Un jour, je retournerai à Saché. Et maintenant que je suis réconciliée avec Balzac ( oui, oui, j'ai dévoré Eugénie Grandet, je n'ai pas sauté les descriptions, je les ai même lues attentivement par contre les histoires d'argent et de faillite, je n'y ai compris goutte, ça ça n'a pas changé.),  ce sera encore mieux.

mercredi 26 janvier 2011

Provisions de lecture




Le retour approche. On commence à refaire les valises et à les remplir de livres et de films pour là bas.
J'ai enfin commandé Acqua alta de Joseph Brodsky et Meurtres entre soeurs de Willa Marsh. J'ai même trouvé l'anthologie multilingue de la poésie de la Méditerranée ( Poésie Gallimard).  Même si je ne lis pas l'hébreu, le grec ou l'arabe, je trouve ça bien joli à regarder ces caractères...
J'essaie de ne pas me jeter sur Les années douces de Jiro Taniguchi et de le garder pour là bas, je ne suis pas sûre de réussir.
Aujourd'hui la pluie n'a pas cessé et c'était l'occasion de sortir le parapluie rescapé de Venise.

mardi 25 janvier 2011

Valérie et Zahia



Un an après, retour à Stains. Cette fois, le film est terminé. Et il est réussi. Il passe le 27 non le 21  février sur Arte. C'est Valérie qui l'a fait et ça s'appelle Zahia Ziouani, une chef d'orchestre entre Paris et Alger. (produit par Marilyne de  Senso Films)
Lundi soir, à la salle Paul Eluard, un triomphe. On est tous tellement heureux que ce film existe. Maintenant on a hâte de voir tous ceux qui ont été écrits  depuis vingt ans.



lundi 24 janvier 2011

cidre et andouille


Il y a deux endroits où j'ai toujours rêvé de faire une exposition, c'est la ferme auberge de la Ville Andon à Plélo. Chaque été, on peut y voir dans le grenier de très belles expositions. En plus, dans la  grande cheminée de la salle à manger, on y fume des andouilles à vous faire aimer l'andouille. ( Je vous invite à boire du cidre et à manger l'andouille en question samedi prochain à l'heure de l'apéro)

L'autre, c'est le Der des Der à Montreuil, le bar à côté de chez Anne.
On peut toujours rêver...

samedi 22 janvier 2011

tourisme hivernal


Evidemment il fait frisquet mais monter les marches, ça réchauffe. L'abbaye est quasiment déserte. Une douzaine de cars de touristes japonais, pas plus. Mais le monde étant petit, on y croise aussi par le plus grand des hasards cinq habitants de Canala qu'on a bien du mal à reconnaître emmitouflés qu'ils sont dans leurs manteaux et leurs bonnets. C'est vraiment beau ici, nous rappellent-ils. On se dit que c'est vrai, qu'on l'avait un peu oublié et que  finalement ça a des avantages les grandes vacances en hiver.
A St Malo, pas de chance, le restaurant Tanpopo ne réouvre que le 26 janvier et la crêperie Margaux  en février. On reviendra, donc.


jeudi 20 janvier 2011

larmes


 Je viens de finir en larmes- et je ne dois pas être là seule- D'autres vies que la mienne d'Emmanuel Carrère et je me demande ce que je vais  lire. Ce n'est pas de chance mais le volume 5 des oeuvres complètes de Balzac rangé dans la bibliothèque de la chambre de lycéen de la fin des années soixante dix  ne  contient  pas  Eugénie Grandet . En attendant, je lis le catalogue de l'exposition  Moi, Eugénie Grandet, de Louise Bourgeois en profitant d'une demie heure de solitude pour écouter Vincent Delerm puis regarder Les larmes de Laurent Larivière que j'ai reçu pour Noël qui me semble coller avec mon après midi gris et breton ( même si c'est vers St Malo que je mets les voiles et pas vers Cherbourg)

I'm not stupid I am only unhappy
fearful foolish a washer woman
I have spent my life washing socks
and handkerchiefs

Louise Bourgeois, Ode to Eugénie Grandet

mercredi 19 janvier 2011

Petit Havre


J'ai ramassé des petits galets noirs sur la plage du Petit Havre (il n'y a pas que l'eau du Lagon qui est bleue). Pour leur redonner le brillant que leur avait donné la marée, il faut les lisser patiemment  pendant des heures au fond de la poche. Je les garde sur moi, on ne sait jamais, des fois que je ne retrouverai pas le chemin de la maison ( Je me souviens de : qui a deux maisons, perd la raison...) Les galets du petit Havre me rappellent ceux de la rivière Isère la semaine dernière qui servaient de dallage dans une cour du centre de Grenoble..


lundi 17 janvier 2011

Eugénie et Louise


Qu'est ce qui nous a pris d'aller en voiture à la Maison de Balzac ? ça m'a rappelé la course folle à travers la Beauce pour arriver avant la fermeture de la maison de Tante Léonie à Combray. Sauf que là, rue de Rivoli, on piétinait. Au pied de la Maison de la Radio, le vent malin avait fait tourner les panneaux de signalisation et ça nous a encore retarder. On est descendus pour ensuite remonter et arriver hors d'haleine. Le gardien a compati. Il nous restait trois quarts d'heure pour visiter l'exposition de Louise Bourgeois dédiée à Eugénie Grandet. Il n'a pas voulu qu'on paie le billet d'entrée.
Moi qui n'ai jamais relu Balzac depuis  une lecture pénible  du Lys dans la Vallée, je me sens prête à retenter l'aventure. Et au retour, on n'a pas regretté d'avoir pris la voiture...


Et le soir, comme chaque soir, depuis des jours, un délicieux dîner  (italien) . Je referai dès que possible les gnocchi alla zucca (de Sandra).

dimanche 16 janvier 2011

vacance



Un vendredi dense  plein de paysages bourguignons, de  peinture  new-yorkaise et de théâtre allemand.
Paris Lyon en TGV et en polar islandais m'anesthésie.
Jean Michel Basquiat dans la chaleur, le brouhaha et la foule me réjouit tout en me mettant mal à l'aise.  J'ai eu au milieu de l'exposition envie que des sons stridents nous dérangent.
Bertold Brecht au Théâtre Gérard Philippe de Saint Denis  en groupe avec accras à l'entracte et klaxons tunisiens.  Là,  j'ai tout aimé : les acteurs, les chansons, le décor, le théâtre,  les chansons, le public...
Un samedi  presqu'immobile à finir le polar islandais du train.
Par la fenêtre,  le monde va mal, la radio énonce les catastrophes en tous genres, on dirait que Georges Perec a écrit le texte. Que vais je faire de mon dimanche ?

jeudi 13 janvier 2011

salade lyonnaise et bibimbap

A Lyon, il y a le saucisson qui est bon. Qu'on mange en écoutant les souvenirs d'un récent  voyage en Corée. Il y a aussi une comédie suédoise déjantée qui passe au cinéma du quartier.  C'est idéal pour bien digérer le repas pantagruélique de Laurence.  Et là, il y a une journée entière à arpenter les rues de Lyon  qui s'étale devant nous.


mardi 11 janvier 2011

Paris Grenoble ( et Prague, la Chine etc.)


Trois heures entre Paris et Grenoble, à peine croyable,  juste le temps de finir Toute passion abolie (un régal).

J'ai cherché dans les rayons d'une immense librairie,  le livre de Brodsky (Aqua alta) , celui de Willa Marsh ( meurtres entre soeurs) et l'anthologie des Poètes de la Méditerranée en poésie Gallimard. Sans succès. Mais j'ai "vendu" à une dame indécise le  livre de Willa Marsh que je viens de lire, et le vendeur ne m'en a pas voulu du tout, au contraire.  Je me suis souvenue qu'il y a très longtemps, j'ai vendu des livres et que j'aimais ça. Ce que je n'aimais pas, c'était de me faire agonir d'injures devant tout le monde parce que j'avais oublié de coller une gommette  sur le prix avant de faire un paquet cadeau. Le serveur du café de la librairie m'a conseillé le thé des philosophes chinois, j'ai suivi son conseil, ça allait bien avec l'exposition  que je venais de voir dans le seul musée de Grenoble ouvert le mardi : le musée de l'ancien évéché, celle du voyage  dans les Alpes du peintre chinois He Yifu.


lundi 10 janvier 2011

et repartir


Sur la terrasse en bambous,  je rêvais aux films et aux expositions que je verrais en  janvier en France. Mais je dois bien reconnaitre que ça fait un mois que je suis  dans les parages et que je n'ai pas mis grand chose dans mon escarcelle... Par contre, je ne compte plus les tasses de thé, de café pris en bonne compagnie, les couscous,  choucroute,  rougail saucisse,   soupes de légumes et galettes  des rois partagés avec des amis de longue ou de moins longue date qu'on n'a pas vus depuis des mois voir des années. J'ai longtemps trouvé que le plus grand plaisir du voyage était le voyage. En expérimentant le voyage lointain, je trouve que le retour  vaut le voyage. Retour à la maison au bercail.
En attendant, nous retraversons la France pour aller manger une gulas ( avec des knedilky ? ) préparée par notre Pragoise préférée. Gracianne aussi aime la cuisine de ses amis




Et puis après, on rentre un peu à la maison de Rochefort qui a encore un peu besoin d'attention...

samedi 8 janvier 2011

Partir


Il y a tout juste un an, nous avons écouté une conférence qui s'intitulait "Inventer sa vie" au théâtre de l'Odéon. Cette année, nous ne pouvions rater  la  petite conférence de Jean Luc Nancy au Nouveau théâtre de Montreuil.  (La conférence qu'il y a donnée sur l'amour est publiée chez Bayard avec les questions posées par les enfants lors du débat qui suit).

Quitter, s’en aller, pour peu de temps ou pour toujours, qu’est-ce que cela fait, nous fait, qu’est-ce que cela veut dire.

vendredi 7 janvier 2011

lectures anglaises


Je referme le livre de Willa Marsh  avec tristesse de l'avoir dévoré  si vite mais je me console en lisant sur la 4ème de couverture qu'elle a écrit une vingtaine de romans dont Meurtres entre soeurs. Je me console aussi  en me lançant avec le même appétit dans le livre de Vita Sackville West  Toute passion abolie, que j'ai aussi reçu pour Noël. (Good choice, sister) . Dans les deux livres, il y a une maison qui joue un rôle important.  Et moi, j'aime les histoires de maison. Si j'étais courageuse, je les relirai en anglais.

jeudi 6 janvier 2011

Salon de thé


La clé 3G+ est une belle invention mais on n'a plus l'habitude de compter les minutes et le temps passe trop vite. Après on a affaire avec le serveur vocal et le cauchemar recommence. Et ça , non, ce n'est pas possible. je ne taperai pas 6, je ne répèterai  pas ce que je viens de dire... et même si j'avais voulu : où trouver les 14 chiffres de mon code client ?



J'ai fait un rêve : j'ouvrirai un salon de thé qui ferait aussi galerie et brocante. On y mangerait des bons gâteaux, de la bonne confiture maison sur des tartines. On pourrait papoter jusqu'à pas d'heure dans des fauteuils moelleux ou à une grande table de ferme. Ou lire tranquillement la presse ou un bon roman.
( Dans son backpacker de Dunedin, M. nous explique que chacun laisse un livre sur les étagères (exchange book). Lui, il a acheté South sea tales chez un bouquiniste de Christchurch.)
 En attendant de trouver le lieu, on peut toujours reprendre une tasse, à la maison, quand vous vous voulez, c'était bien mais c'était trop court.
Allez je resterai bien mais la clé 3G+ me harcèle...

mardi 4 janvier 2011

ça chauffe et ça marche


ça y est le magicien des tuyaux a résolu le problème du radiateur, ça chauffe.
et un autre magicien a résolu les soucis de la mystérieuse  clé 3G, ça marche.
J'ai envie de faire de la pâtisserie pour fêter ça. Teatime tomorrow afternoon ?

lundi 3 janvier 2011

dimanche 2 janvier 2011

heureuse année à tous



Non, ma fille, tu n'iras pas faire un tour en gondoles. Le vaporetto et le traghetto, c'est déjà pas mal.
L'épisode vénitien  est comme un rêve humide et lumineux, dans lequel on se replonge en regardant les cartes postales qu'on n'a pas eu le temps d'écrire.



Depuis le temps passe :


des trains en retard, des épisodes neigeux, des embouteillages à vous faire rater la messe de minuit, des épisodes venteux, la famille, des marrons grillés, des épisodes pluvieux,  des souvenirs d'enfance, des souvenirs tout court, des kilomètres d'autoroute, de route, un joli petit accordéon diatonique qui joue la valse Aunis pour entrer en dansant dans la nouvelle année, des amis.  Quelques jours à cajoler une vieille maison qui a des rhumatismes et les pieds froids. ( Venez prendre le thé ... ). Mais toujours pas de connexion internet. Alas.