mercredi 30 novembre 2011

soleil breton ( le farz du bout du monde)


La recette de  far  breton de Gracianne, (qui la tient de Patrick),  celui ( le far) qu'on doit  touiller 30 minutes avec la cuillère en bois , creux vers le bas  est une merveille, même en ces temps de forte chaleur. Comme toutes ses recettes d'ailleurs.



lundi 28 novembre 2011

Ils sont retrouvés. Quoi ? Les amoureux !


Les amoureux sont revenus, j'avais pas mis le n° de l'avenue, c'est une bonne nouvelle.  Poindimié-Estoril en un mois et deux semaines, joli temps.

L'affiche égarée entre ici et Nouméa est plus difficile à retrouver. mais je mène l'enquête.

Il fait bien trop chaud pour faire des confitures mais tant pis, on en fait quand même. On ne va pas laisser perdre tous ces fruits : ananas, papaye, mangue. Et j'aime bien vous offrir à Noël ses pots de concentré de vitamines et de couleurs.

J'ai mis d'autres kataras dans une petite valise. Je me souviens que je l'ai acheté chez Pascal à Saint Porchaire.  La grande, elle vient d'Emmaus Saint Brieuc. J'aime quand les objets voyagent et font des rencontres improbables.

dimanche 27 novembre 2011

où végétaient des scolopendres



Rien ne s'est mieux inscrit dans ma mémoire que les poèmes que j'ai appris à l'école  primaire et ( les chansons du hit parade des années soixante) Parmi eux, des extraits de texte qui n'étaient pas des poèmes
mais qu'on récitait comme des poèmes. Et celui ci dont le titre était : A Combourg

 La fenêtre de mon donjon s'ouvrait sur la cour intérieure ; le jour, j'avais en perspective les créneaux de la courtine opposée, où végétaient des scolopendres et croissait un prunier sauvage. Quelques martinets qui, durant l'été, s'enfonçaient en criant dans les trous des murs, étaient mes seules compagnons. La nuit, je n'apercevais qu'un petit morceau du ciel et quelques étoiles. Lorsque la lune brillait et qu'elle s'abaissait à l'occident, j'en étais averti par ses rayons, qui venaient à mon lit au travers des carreaux losangés de la fenêtre. Des chouettes voletant d'une tour à l'autre, passant et repassant entre la lune et moi, dessinaient sur mes rideaux l'ombre mobile de leurs ailes. Relégué dans l'endroit le plus désert, à l'ouverture des galeries, je ne perdais pas un murmure des ténèbres. Quelquefois, le vent semblait courir à pas légers ; quelquefois il laissait échapper des plaintes ; tout à coup, ma porte était ébranlée avec violence, les souterrains poussaient des mugissements, puis ses bruits expiraient pour recommencer encore. ( Chateaubriant, Mémoires d'Outre tombe)



J'ai longtemps cru que des scolopendres étaient des plantes.

Ici, on le sait il n'y a pas d'animal dangereux ou presque. Les tricots rayés ont un venin redoutable mais des mâchoires minuscules.  On évitera de ramasser les cônes  (  jolis coquillages) quand ils sont vivants. On se méfiera des moustiques, vecteurs de la dengue. Et des cerfs et cochons sauvages qui traversent la nuit sans regarder.  Mais rien à voir avec l'Australie : pas de saltwater crocodiles, de taipan, de brown snake

Cependant, il parait que la piqûre du scolopendre est extrêmement douloureuse. On secouera donc ses chaussures avant de les enfiler.

vendredi 25 novembre 2011

Beautiful routine


Pas facile de photographier la routine, même si elle est magnifique. Je remplis mes cartes, j'écris les enveloppes, je colle les timbres, je récapitule. Je rajoute ceux que j'ai oublié. Comme chaque année, il en manque  et je dois trouver de nouveaux supports pour en refaire. Je ne me lasse pas de reproduire le même motif. Je me demande comment je faisais les années où j'avais en plus les livrets d'évaluations des élèves à remplir.
Les amoureux sont toujours perdus, de même que les friandises envoyées à l'étudiant lyonnais et le projet d'affiche pour Livre mon ami. Ma dernière version que, bien entendu, je n'avais pas pris soin de photographier. C'est un peu désespérant.

lundi 21 novembre 2011

Va'a bene


Nous avons enfin essayé le va'a pendant la fête de la mer.


et je me suis remise au travail. Faire la liste. N'oublier personne. Chercher les bonnes adresses.  Recompter les cartes. Les écrire. Cocher les cartes écrites. Rajouter sur la liste les oubliés. Continuer. Mon rituel de fin d'année depuis des années.  Que je ne raterais pour rien au monde. Depuis des années.
Et je sais qu'il y en a qui les gardent précieusement depuis des années.

dimanche 20 novembre 2011

lost lovers


Les two lovers achetés par Ana sont perdus entre ici et Estoril. J'ai du mal à me figurer le trajet qu'ils ont emprunté. Sont ils passés par Paris ? Ont ils pris le Sul express ? Ou n'ont ils jamais atteint l'Europe.
 Ces réflexions me replongent  25 ans ( et quelques mois) en arrière sans doute aussi parce qu'On m'a lu  un extrait de l'autobiographie de Janet  Frame qui me rappelle ma propre expérience à Lisbonne. Et que j'ai connu Ana à cette époque.

Janet Frame est alors aux Baléares ( dans les années soixante)
" je me réjouissais d'être  seule sur une île méditerranéenne où je ne parlais pas anglais, où l'on accueillait plus  chaleureusement mon espagnol que mon anglais ne l'avait jamais été : les efforts que je déployais pour  exprimer mes pensées étaient encouragés par la gentillesse des habitants qui étaient fiers que je tente de parler leur langue, désireux d'expliquer, de suggérer, d'aider et d'enseigner : en revanche lorsqu'on s'adresse dans sa langue natale à des interlocuteurs qui la parlent également, on  est seul, s'efforçant de répondre aux attentes de celui qui vous écoute". Janet Frame, un ange à ma table , le messager, éditions  Joelle Losfeld.


La seule chose que je sache c'est que les two lovers ne sont pas arrivés à destination et ne sont pas revenus à leur point de départ, ce qui arrive parfois quand je me suis trompée de numéro sur l'adresse. C'est quand même pas de chance, c'est pas tous les jours que je vends. Enfin ça arrive, les 48 pacman sur tapa océanien ont trouvé acquéreur.

Ici c'est l'été qui vient, l'océan qui se réchauffe, les flamboyants qui flamboient qui disent que les grandes vacances arrivent.

mardi 15 novembre 2011

The sketchbook project ( la presque fin)


Il va falloir conclure.
You remember :

 I remember your eyes  were ellipsis
paddling my ocean
gardening my thoughts
reading on my mouth
walking around the vulcano
without fear

lembrar você nao tem fim

(restent trois pages)

the sketchbookproject

my sketchbook 2011

vendredi 11 novembre 2011

...


48 fois pacman sur tapa océanien 2011 37cm X 103 cm environ . Encre de chine et pigments naturels ( curcuma )


« L’indépassable philosophie de notre temps est contenue dans le Pac-Man : peut-être parce qu’il offre la plus parfaite métaphore graphique de la condition humaine. Il représente à leur juste dose les rapports de forces entre l’individu et l’environnement, et il nous annonce sobrement que s’il y a quelque honneur à livrer le plus grand nombre d’assauts victorieux, au bout du compte, ça finit toujours mal ». Chris Marker, Sans soleil

    Sans soleil, film documentaire de Chris Marker, sorti en 1983 est «  une méditation politique et poétique sur la mémoire. ... Des images d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui s'entrechoquent dans un collage étrange, d'une beauté simple et hypnotique. »( Les Inrockuptibles)





à Nouméa, au centre d'art,  jusqu'au 30 novembre

jeudi 10 novembre 2011

Sur le mur du fond

Je me souviens que certains bistrots ( et même quelques appartements) avaient ce genre de papier peint too much.



Mercredi soir à l'Anse Vata, juste avant j'avais observé avec intérêt les manoeuvres  du paquebot australien  qui sortait du port et les rameuses à l'entrainement.

mardi 8 novembre 2011

agua na boca


Quand décembre approche, je me hâte de faire des confitures que je vous offrirai pour Noël.
Je continue à enfourner le pain de François qui est chaque fois meilleur ( mais sûrement pas aussi bon que  celui de Gracianne qui élève son levain à la maison). Je continue d'aller manger avec plaisir  chez l'extravagant (restaurant) coréen ( et l'unique) de Nouméa.
Ma grand mère disait que c'était une bonne maladie mais je me demande quand même pourquoi j'ai toujours faim.