Les cailloux succédaient à une plage de sable et au bord de l'eau, il y avait deux pierres semblables à des carapaces de tortue à demi enfouies assez grandes pour que trois ou quatre personnes puissent s'accroupir dessus. Je posais la bassine à proximité et m'installais en retroussant ma jupe ; (...)
Je me mettais enfin à laver le linge et tu t'installais plus loin pour pêcher. Je lavais d'abord les petites choses, les mouillant, les frottant sur la planche avec du savon ; puis je pliais en deux les draps et les agitais dans l'eau. Je les savonnais en les pliant plusieurs fois et les battais fort en projetant des échos joyeux sur les champs alentour et jusque dans la vallée.
J'arrachais une tige de prêle des champs ou de sétaire verte et en suçais l'extrémité blanche au goût légèrement sucré. Ou je cherchais des fraises à serpents ou des morelles noires. (...)
Après avoir cédé toute la bonne place au linge, nous nous installions enfin pour déjeuner en déroulant une natte sur le sable. Une journée où il ne se passe rien est sans doute ce que l'homme peut rêver de mieux.
Hwang Sok-Yong, Le Vieux Jardin, Zulma
ça c'était hier et avant hier, je suis plongée dans le Vieux Jardin avec un immense plaisir. J'ai vu le film il y a trois ans et j'ai le souvenir des émotions que cette histoire m'avait donné. Mais je croyais avoir tout oublié des détails et les retrouver dans le roman est un immense plaisir. En plus, le papier des éditions Zulma est tellement agréable à toucher.
aujourd'hui, j'écoute Dans l'atelier fantôme d'Hervé Guibert de Vincent Josse. J'offre à chacun de mes enfants une pièce du futur rainbow warrior et je vous encourage à en faire autant. Je m'abonne à l'Impossible. Je remets en marche l'atelier des kataras. Et je retourne dans le Vieux jardin.
Je vais ' aller faire un tour du côté de chez Hwang '.
RépondreSupprimerUn peu plus et je recopiais le livre entier.
RépondreSupprimer