(Enfants, on criait très fort et d'une seule voix aux automobilistes perdus : vous êtes en sens interdit.)
J'ai placé l'appareil photo sur la fenêtre de la voiture et j'ai essayé de bouger le moins possible. Je n'ai pas vu grand chose, juste que les maisons n'ont pas été démolies. Elles sont ouvertes à tous les vents et ont visiblement été visitées par des naufrageurs aux petits pieds.
Etrangement le film est presque blanc comme irradié, comme si tout était déjà presque effacé.
Puisque c' était ouvert, j'ai traversé le jardin, je suis entrée par la porte de la chambre. Là dans cette pièce minuscule, je me suis demandée comment on y faisait tenir un lit double et deux lits superposés.
La seule chose qui n'a pas changé c'est le portique que mon grand père avait commandé pour nous au ferrailleur de la rue de la demie lune qui s'appelait le père Denis.
Dans mon souvenir, la voie ferrée rasait le mur de la cuisine. En réalité, elle est à une dizaine de mètres.
J'ai pensé : plus personne ne passera ses vacances dans un endroit pareil.
(1) Quand je suis revenue vivre par ici, j'ai écrit quelques pages sur la plage d'Aytré que j'ai intitulées : la plage d'Aytré, le paradis. Sans point d'interrogation.
Quel drôle d'effet ça me fait. Je voyais l'intérieur plus grand aussi. la photo avec le portique me plaît assez, c'est tout à fait cela sauf les croisillons
RépondreSupprimerverts sur le mur.
Tu as bien fait d'y aller, ça aidera à y penser autrement.
ce que les photos ne montrent pas vraiment, c'est l'état d'abandon. Il n'y a absolument plus personne à habiter la rue sauf la dernière maison qui s'appelait Hossegor.
RépondreSupprimerAs-tu rajouté 1 photo ?
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