vendredi 24 décembre 2010

felice natale de Venezia

Noël à Venise oui mais avec des bottes en caoutchouc comme un vrai Vénitien. La pluie, la mer qui monte, l'acqua alta, mi piace molto...

lundi 20 décembre 2010

regarder par la fenêtre


On est passé  si vite du vert au blanc. Au noir et blanc. Sur la route de l'aéroport, les flocons avaient la taille de petits nuages et ma copilote rêvait de devenir naufragée de la route, de passer la nuit dans un gymnase, sauvée par des pompiers chaleureux. Moi j'essayais de ne pas freiner pour ne pas me mettre en crabe, je n'avais aucune envie de naufrage, juste envie d'atteindre le terminal 2D et de rentrer regarder par la fenêtre le ciel tomber.




Si j'avais mes kataras là avec moi, je les installerai ici.

vendredi 17 décembre 2010

Réveiller la maison


On dirait que j'ai du mal à atterrir. Je reste suspendue entre là et ici, la nuit et le jour.
 J'ai pris des trains qui s'arrêtaient dans toutes les gares et lu des romans policiers.
J'ai réchauffé mes doigts gelés dans des maisons chaleureuses et tenté de réveiller une maison endormie. Plutôt que le château de la Belle au Bois dormant c'est la chaumière des trois ours.
 Il y a des petits post it  et des objets inconnus qui racontent la vie de la maison pendant qu'on était partis.  J'ai même trouvé à la cave le sac à main de Boucle d'or qu'un petit voyou lui a arraché et a jeté là par le vasistas éventré.
Bref, elle en avait à raconter des histoires, cette maison, sans compter les énigmes qu'il reste à déchiffrer.

La meilleure des histoires, c'était quand même la métamorphose du palier du 1er étage en ruines depuis des années. Un vrai petit coin, un vrai bureau. Merci Père Noël.



J'ai ouvert le courrier que la Poste avait oublié de nous réexpédier,  payé les factures ( heureusement que c'est la trêve hivernale) J'ai joué les fées du logis. J'ai aspiré la poussière, secoué les tapis, fait une grande lessive, passé les parquets au savon noir. J'ai senti la maison bailler, s'étirer. Je n'avais pas envie de la laisser mais bon je ne tarderai pas à revenir.

dimanche 12 décembre 2010

soft landing


Une grève en Finlande et nous voilà rentrées à la maison plus vite. Pas de Finnair, pas d'escale à Helsinki mais un vol direct Séoul Paris avec Korean Air qui donne droit à un bibimbap en quatre étapes à réaliser soi même dans un état comateux. Rien à voir avec celui de mon restaurant préféré mais quand même intéressant. Et des "snacks" au milieu de la nuit ( ou du jour va savoir ) au goût et à la couleur étrange mais tout aussi intéressants.

samedi 11 décembre 2010

Bons baisers de Séoul

Moins de 2 degrés. Soleil. Aéroport Incheon. Les annonces au micro, on dirait des poèmes, dit A.

 Il semble qu'ici aussi ce soit bientôt Noël.


6 heures de transit. Deux kits de douche :  2 X 6000 won . 1 perrier : 3000 won . Un Elle coréen : 6000 won ( mais il a la taille du catalogue des 3 suisses). the noodles experience : 5900 + 6500 = 12 400 won

jeudi 9 décembre 2010

vacation mode

J'ai enfin trouvé le "vacation mode" pour mon magasin.
J'ai enfin fini le sketchbook.
J'ai aussi fermé la valise.


Samedi nous remonterons le temps. Si la neige nous laisse atterrir. Le matin ici et le soir là. Reste à savoir ce que sera "là". Séoul ? Helsinki ? Paris ?

mercredi 8 décembre 2010

Prendre le temps de finir


Ce dont je rêvais : m'asseoir  et boire une tasse de thé, en me repassant le film de l'année écoulée. Finir les pots de confiture.  Finir mon sketchbook mais sans précipitation. Faire ma coutume d'au revoir  dans ma tête. Je n'aurais jamais pu partir là maintenant comme c'était prévu. Je reste encore un peu. Et puis j'arrive.

mardi 7 décembre 2010

Voilà, c'est fait


Ce n'est pas la cabane de nos rêves mais c'est une jolie maison. La mer est à cinquante mètres, le voisin a dit que le pont faisait du bruit ( en effet, on a cru à des coups de fusil) mais moins que la mer, c'est incroyable le bruit du ressac mais on s'habitue. On sait : ici on s'est  très bien habitués aux concerts matinaux ( très matinaux) des oiseaux  entrecoupés des passages des camions de la mine. Il y a un joli jardin et une terrasse. Voilà c'est fait. Le bac, aussi c'est fait. Bravo, Mano.  Les valises, ça se conclut. Le sketchbook c'est imminent. Reste un problème de taille : où va t-on entreposer les 50 kataras , le magasin  et le reste de nos affaires pendant deux mois ?

dimanche 5 décembre 2010

Solomon Christmas




J'ai enfin récupéré le paquet oublié dans le coffre d'une voiture et  voilà que c'est déjà Noël : je retrouve les quatre petites sculptures de pierre de Brian Afia (Solomon islands) et la peinture de Juliette Pita (Vanuatu). Je n'arrive plus à me souvenir des légendes liées à ces sculptures et à cette peinture. J'espère que ça va me revenir.
 En déballant les sculptures, je me suis émerveillée sur le papier journal : 3 pages du Solomon  Star, un quotidien ( en papier)  des Iles Salomon que j'ai déchiffonnées avant de les découper. Malheureusement , il n'y a pas assez de mots, même pour un haiku.
Les cartes de Bonané sont terminées, cachetées, timbrées. 
Mais le sketchbook  non.
Et demain je repars à la recherche d'une maison.


samedi 4 décembre 2010

Toujours pas de neige


On dirait qu'il neige partout  sur la terre sauf ici.

Mais comme Noël approche, on commence à voir des  illuminations le long des routes et à l'entrée des villages.  Ce qui semble toujours aussi étrange de ce côté-ci de la terre.



Je boucle demain mon sketchbook. Enfin je tente.

vendredi 3 décembre 2010

Dernier jour



Le magasin ferme pour trois mois mais avec le décalage horaire, il vous reste toute la journée pour faire vos emplettes...

Me voilà de retour à la maison aux volets rouges et je sais que je  n'oublierais jamais la terrasse en bambous.

En février commencera une autre vie.
En attendant,  on rentre.
Il faut juste que les Coréens préfèrent la paix à la guerre et que la neige arrête de tomber.
Un nouveau trajet : Séoul, Helsinki mais toujours les mêmes angoisses.

Aujourd'hui, en rentrant de mes enquêtes immobilières, j'ai pris un autostoppeur ( quelqu'un qui faisait du pouce) Il s'appellait Noël. Comme le Père Noël qu'il a dit. Parce qu'il était né un 25 décembre.

Maintenant opération expédition des cartes de bonané, expédition des derniers kataras et haikullages commandés ( oui, oui le magasin  ferme aujourd'hui ... ou demain)

jeudi 2 décembre 2010

recherche cabane


Le lagon est gris  souris et c'est très joli. Je l'aperçois entre deux bungalows.  Ce que j'entends : le vent dans les palmes et les vagues qui roulent.

 J'ai eu vite fait de visiter les logements libres dans notre nouveau village.
Un appartement moderne et aseptisé donnant sur la médiathèque, un rez de chaussée sombre et humide  au dessus d'un ruisseau infesté de moustiques et miracle, la cabane de Robinson Crusoé de nos rêves : le seul hic c'est qu'on est nombreux sur le coup...


Pour l'heure, il ne reste plus qu'à aller se tremper dans le lagon gris  souris devenu entretemps gris éléphant.

mercredi 1 décembre 2010

les étoiles au ciel


Il n'y avait pas de lune. Les étoiles, par contre,  apparaissaient presque trop nombreuses pour qu'on crût à leur réalité, si scintillantes et si proches qu'on croyait les voir tomber et se précipiter dans le vide. Le ciel se retranchait  derrière elles, toujours plus profond et plus lointain, là-bas, vers les sources enténébrées de la nuit. Les sommets de la haute chaîne, confondus en une seule ligne de crêtes, dressaient contre le ciel étoilé leur masse imposante, y découpant un horizon inquiétant, énorme et noir. Sur l'ensemble du paysage, toutefois, régnait une seule harmonie faite de pure sérénité et de tranquillité grandiose.    

         Kawabata, Pays de neige

Avant hier, à la Crouen, un endroit dont je vous ai déjà parlé ( si, si, les sources chaudes avec les baignoires), c'était exactement comme dans Pays de neige, la neige en moins.
Je n'avais jamais vu autant d'étoiles dans un ciel sans lune. Aucune pollution lumineuse, j'ai aussitôt pensé à l'ami Pedro dont c'est le cheval de bataille.  Sauf les flashs d'une sympathique bande de futurs bacheliers déchaînés.

De la neige, il y en a chez Françoise, la radio me l'a dit avant qu'elle ne le confirme en personne. 50 cm devant sa porte, 30 cm  plus celle tombée du toit. Et moins quinze à Bricy dans la nuit.  Les yeux d'Anjela brillent d'envie. Normal, quand on est né dans un pays de neige et qu'on a fait de la luge dès ses premiers mois.

Et la carte postale de Londres ( représentant deux pages d'un carnet de Gauguin) est enfin arrivée. Ne m'écrivez plus à cette adresse. Demain je pars vers le Nord chercher une nouvelle maison et une nouvelle adresse.