dimanche 27 février 2011

un tablier, des cercles rouges et encore des cocotiers


Aujourd'hui, j'ai mis le magnifique tablier que Josine m'a cousu pour faire la cuisine. C'est la première fois que je fais cuire quelque chose sur la minuscule gazinière chinoise ( c'est ce que nous avait annoncé le vendeur désabusé " de toute façon tout est chinois") mais en fait  brésilienne achetée à la quincaillerie du village.
J'ai commencé tranquillement avec des pâtes au  fromage râpé. Depuis deux semaines, on mangeait pique nique, assis par terre à la coréenne. Comme on n'a toujours pas de table, je me réjouis de continuer à manger en tailleur sur des coussins.
J'ai trouvé un petit message dans la poche du joli tablier.  Je sens qu'il ( le message ? le tablier ?) va me porter bonheur. D'ailleurs les pâtes au fromage étaient impeccables.


Alors j'ai gardé le tablier pour découper mes postcards. Josine c'est sûr en recevra une.  Je l'ai gardé toute la journée. Je l'ai juste retiré pour mon bain quotidien.
Allez encore quelques cocotiers et puis après j'arrête.

vendredi 25 février 2011

à quoi rêvent les laveuses


Dans Locataires de Kim Ki Duk, le héros  habite des appartements pendant l'absence de leurs habitants. Il répare ce qui ne marche pas. Il ramasse le linge qui traine et le lave à la main ( avec une planche à laver) dans la douche. Je réalise avec effroi que j'ai totalement oublié de regarder du côté des planches à laver coréennes tellement sollicitée par tout ce que je voyais.
 Voilà une semaine que je lave à la main avec un certain bonheur de me mettre  les mains dans l'eau fraiche et de m'asperger les gambettes. Mais c'est terminé, nous avons la clé de la buanderie.


BIN -JIP, le titre original du film de KKD signifie Maisons vides et ça semble un bien mailleur titre que Locataires.  Je n'avais gardé du film (bien que je l'aie vu il n'y a pas si longtemps) que les séquences dans les différentes maisons vides. J'avais totalement effacé tout le reste.
Ici nous remplissons peu à peu la maison qui est un cube blanc sans âme. 



jeudi 24 février 2011

cartes postales


Dans notre nouvelle vie, il n'y a pas que la  jolie piscine et l'océan Pacifique à ma porte pour m'écarter du chemin des haikullages et autres kataras.
Il y a aussi une magnifique médiathèque pleine de trésors et de bibliothécaires charmantes.
 Il y a surtout un bureau de  poste avec des postières souriantes et des boites à éponges orange pour coller les timbres.
 J'ai  donc décidé de me remettre au travail en vous fabriquant des cartes postales que j'aurais un vrai plaisir à aller poster. Voilà, c'est un début.


Demain, je déballe le papier coréen.

mercredi 23 février 2011

Patience


Aujourd'hui, j'ai essayé la mer. C'est bien aussi.
 Je me dis que si j'avais vécu ici l'an dernier, je n'aurais sans doute pas, chaque jour, peint un katara et écrit un haiku. Je n'aurais  pas non plus ouvert mon magasin ni participé au Festival des Arts mélanésiens.
J'ai quand même déballé le papier que j'ai acheté rue du Pont Louis Philippe.
Patience

(à tous ceux et celles qui s'inquiètent pour  notre cueilleur d'abricots, quelques bonnes nouvelles. (Je n'ai pas la télévision mais je peux imaginer que les images du tremblement de terre de Christchurch sont terribles. ) Il n'est plus à Christchurch depuis janvier. Il se trouve maintenant dans le nord de l'île du sud, à 400 km de Christchurch. Il wwoofe ( wwoof = willing workers on organic farms) dans une ferme bio. Son travail consiste à ramasser des myrtilles à quatre pattes avec un copain mexicain et des dames du coin. )

mardi 22 février 2011

Une demi-heure avec David Hockney


En attendant que l'inspiration revienne, profitant du retour du soleil et de la levée de la pré alerte cyclonique, j'ai mis en pratique ma bonne résolution, j'ai passé une demi heure dans un tableau de David Hockney. J'ai choisi le carnet de 10 entrées et j'ai dit vaillamment à demain au maître nageur.

lundi 21 février 2011

bonne résolution


On n'est pas venus  ici pour la plage et les cocotiers mais quand même. Demain si la pré alerte cyclonique est levée, c'est décidé, je reprends la natation.

dimanche 20 février 2011

busy sunday


1)  vider sa valise et vider ses cartons
2) recouvrir les grands et tristes ( mais utiles) placards gris avec vos cartes postales et autres oeuvres d'art postal  de l'année passée ( B04 Les érythrines 98822 Poindimié NC)
3) dérouler les nattes, épousseter les kataras, recoudre, rattacher, relier...
4) réouvrir le magasin
5) aller boire un thé




samedi 19 février 2011

lorrycard from NZ

Alors que je m'occupe des cartes postales de Séoul non envoyées ( quelle idée de ne pas mettre de boite à lettres dans l'aéroport, va falloir patienter...), j'en reçois une magnifique  de mon cueilleur d'abricots et de myrtilles préféré, emballeur de kiwis à ses heures . Une lorry-card très originale. Délivrée presque devant la maison. Thank you, son...


vendredi 18 février 2011

a (new) room with a (new) view




Si, si, le petit morceau de bleu au centre de l'image, c'est la mer. On ne la voit presque pas à cause des arbres mais on l'entend et ça berce.

jeudi 17 février 2011

a room with a view



Venise , décembre 2010


Séoul, février 2011

Au fond, les petits appartements de Venise et de Séoul se ressemblaient beaucoup. Mais pas ce qu'on voyait par la fenêtre.

mercredi 16 février 2011

bleu Séoul




A Séoul, les cabines téléphoniques sont bleu des mers du Sud mais à Poindimié les mers du Sud sont un peu grises par les temps pluvieux qui courent. A Séoul, l'hiver, c'est surtout le ciel qui est bleu.

mardi 15 février 2011

Rouge Séoul


Au rouge Séoul succède le vert Poindimié. Il pleut sans relâche depuis le début de l'année.

dimanche 13 février 2011

encore une promenade sur les trottoirs de Séoul


C'est Pierre Alechinsky qui m'a appris à regarder les bouches d'égoût. Pendant ses voyages, il en relevait des empreintes en encrant les plaques comme des tampons.( ce que j'ignorais c'est qu'il utilisait du papier coréen pour ces estampes de bouches d'égout)
 J'aurais bien fait la même chose avec mes feuilles  Hanji mais je n'avais pas  assez d'encre et il faisait trop froid.
Maintenant il fait chaud et il n'y a plus de bouches d'égoût coréennes. Il y a des problèmes de clés, des rendez vous matinaux, des cartons à porter et des états des lieux.

vendredi 11 février 2011

Le jour où je suis allée aux marchés






Notre boulanger de la rue Clémot qui a travaillé en Corée nous avait dit de ne pas manquer les marchés.
C'était un conseil avisé. Nous avions failli perdre la tête dans une papeterie du grand  gigantesque marché de Namdaemun. Nous avons écrit et posté nos cartes ( la carte postale est une denrée rare, nous n'en avons pas eu assez, que les lésés nous pardonnent, nous essayerons de nous rattraper demain à l'aéroport de Sicheon) sans oublier d'en envoyer une à notre avisé boulanger.
Dans un second rapport d'étonnement, j'aurais pu parler des lunettes mises à la disposition des usagers de la poste centrale. Et du premier clochard que nous avons vu près du marché aux poissons de Noryangjin. Nous n'avons pas vu non plus de policiers( Il parait qu'on est dans un des pays du monde où la criminalité est la moins importante) . Mais des  hommes et des femmes en rouge de la brigade volante de l'Office du tourisme de Séoul  prêts à aider le voyageur perdu.
Quand au marché aux poissons, nous n'en sommes toujours pas revenus. François Simon qui connait celui de Tokyo n'a pas été impressionné. Mais nous qui ne connaissons rien, si.  Il y avait des moules et des crabes géants et des bestioles non identifiés. Il y avait même des holothuries comme en Nouvelle Calédonie.
Dans la soupe de fruits de mer qu'on nous a servis, je ne suis pas sûre d'avoir identifié la moitié des participants mais vive l'aventure gastronomique, c'était délicieux. Et très fort. D'après mes compagnons de voyage, j'ai pris une couleur violette ( le piment et le froid ne me vont pas au teint)

Pour digérer, un peu de lecture  à l'Institut français de Séoul, au 18ème étage et des regrets de ne pas être venue plus tôt regarder un ou deux films coréens. Il restait un écran libre à côté d'un jeune homme qui regardait un sketch de Djamel Debbouze et une jeune femme qui visionnait un film avec Julie Depardieu que je n'ai pas su identifier.